Naissance de l’œuvre "Île en Paix"


Elle est née de la rencontre de trois forces, trois temps, trois souffles.

Une implosion créatrice où le lieu, la musique et le geste se sont unis dans une même énergie.

Tout commence dans l’écrin d’une église Romane du XII siècle, lieu chargé d’histoire et de silence.



01 Première étape(25 mn): la performance.

Lors du vernissage de l’exposition, une performance en duo avec le batteur Edward Perraud a libéré l’étincelle.

Le dialogue entre le rythme et la matière s’est incarné à travers la batterie Jazz Haïku, un instrument d’exception que j’ai réalisé en 2014.

C’est de cette création antérieure qu’est née l’énergie première, une continuité symbolique.

Porté par l’intensité de l’instant, le geste devient instinctif, animal, guidé par la spontanéité et la fulgurance.
En un élan rapide et viscéral, la forme s’impose :

J’ai tracé l’œuvre, creusé la matière et incrusté le bois précieux. Ce fut un moment d’intensité pure, un orage créateur où tout s’est aligné : le son, la forme, la lumière.

02 Deuxième étape (2 jours): le repos.

Après la déflagration du geste vient le calme.

Ce temps de pause est essentiel : il donne à l’œuvre la possibilité de respirer, de se poser avant d’être poursuivie.

03 Troisième étape (4 jours): la réflexion.

Vient ensuite le moment de la précision et de la construction.

Dans cette phase plus posée, j’observe, j’écoute ce que l’œuvre murmure.

J’affine les couleurs, les reliefs, les textures, jusqu’à trouver l’équilibre juste.

Ainsi s’achève le cycle créatif : de la fulgurance à la sérénité, de l’instinct au sens.

Île en Paix naît de cette transformation. 


Ce film retrace l’énergie, la spontanéité et l’intensité des moments décisifs de la performance,

ainsi que la naissance de l’œuvre île en Paix.